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Nancy Rebout

Presidente

Mon chien Globule s’est éteint d'un cancer du poumon en mars 2023. Lorsque les vétérinaires m'ont informé que sa fin était imminente, ils m'ont expliqué que nous entrions dans une phase de soins palliatifs, et qu’il faudrait lui faire plaisir. Leur conseil se résumait à : « Appelez-nous en cas de problème. » Mais comment pourrait-il ne pas y avoir de problème ? Mon chien était en train de mourir. Je m’attendais à ce que le terme « palliatif » implique davantage : plus d’échanges et une meilleure gestion de la douleur. Quand j'ai signalé à ma vétérinaire que Globule semblait souffrir, elle m’a donné des gommes de magnésium, celles utilisées pour calmer le stress lors des feux d'artifice, ce qui était loin de mes attentes pour un accompagnement en fin de vie. Peut-être était-ce le seul traitement possible, mais j’aurais aimé en discuter davantage. Et comment décider de l’euthanasie ? Comment savoir si c'est « trop tôt », ou si je peux laisser mon animal choisir jusqu'à un certain point ? Peut-on patienter lorsque son compagnon vit encore des moments de joie ? Titulaire d’un doctorat en éthologie, je me sentais hypocrite. Défendant le bien-être animal, je me retrouvais perdu face à la gestion d'une mort digne. Le jour de sa disparition, entre douleur et colère, j'ai partagé mes interrogations sur les réseaux sociaux. 80 000 vues et 400 plus tard, un groupe de travail s’est formé et a évolué par la suite en l’AGFASP.

Nancy Rebout
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